Nous sommes sur place dés 17h, le départ s'effectue chez un particulier, grosse chaleur. Nous arrivons devant un portail fermé, on attend, le proprio de l'autre coté de la barriere, on entre ou pas? ca fait bizarre l'accueil, bon on nous ouvre, je vois le gazon entouré de rubalise????? peut être a t il peur qu'on broute son gazon! Question, ou mettons nous nos sacs? ben, dans vos voitures, sympa!
Le briefing, l'organisateur nous annonce qu'il y a 2 voitures d'assistance ( pourtant interdit dans le règlement) nous devons relever nos heures de passage à différends points du parcours avec prise de photos pour preuve, le passage à Severac le Château maxi est à 8h 28 le 25 juillet, on nous dit, si vous êtes en retard continuez, on verra après. Un petit casse croute avant de partir, on se retrouve tous dans un resto rapide de la banlieue.
Nous sommes 49, en 2 groupes et c'est parti, un peu vite a mon goût mais on suit, on verra bien.
Premier contrôle effectué par l'organisateur au KM 93 et ça repart toujours trop vite, j'ai repéré un cyclo des Pays Bas avec un garmin 705 équipé d'une batterie supplémentaire, on ne va pas le lâcher (dommage la langue est une barrière, nous roulerons ensemble jusqu'à Mauriac) et finalement on arrivera a communiquer et même a bien rigoler, il était soucieux pour le passage du Pas de Peyrol, avec Sergio nous l'avons surnommé Pas de Peyrol!
La première nuit se passe bien. Au petit matin, arrêt pâtisserie.
Un peu avant Mauriac
Passage à Mauriac a 11h, casse croûte. Du coté d'Aurillac le goudron fond
et dire que c'est soi-disant la ville la plus froide. Proche du Falgoux
Ca fait du bien!Montée du Pas de PeyrolLa valléeDur, trés durSecond arrêtOn distingue bien la saignée au fort pourcentageMurols, remplissage des bidons et repos quelques mn, nous avons doublé un cyclo de Florac dans la bosse avec une tendinite, on l'attend mais personne.Nous aurions aimé avoir des nouvelles du cyclo du Claux avec le phare de voiture!
Après des bosses a n'en plus finir, nous arrivons à Estaing, un bistrot ouvert, on fait une terrasse, on discute avec quelques locaux qui en sont a 4 ou 5 tournées de Ricard; Sergio pose sont vélo devant un magasin, le proprio arrive et lui dit qu'il va abîmer sa devanture, on a bien rigolé!
Quelques km plus loin, j'aperçois un champ de blé fraîchement coupé, la paille nous fera un bon lit, on s'allonge, malheureusement 1h plus tard, nous sommes réveillés par le froid, on file.
C'est pas un 3 étoiles, le froid nous déloge tres vite
Après St Come sur Olt j'ai un grand coup de moins bien, ce sera la seule fois, nous arrivons a Severac à 3h08, on est largement dans les temps.
J'ai de plus en plus mal aux fesses malgré de bonnes couches de Cetavlon, dur dur.
A la façon de pédaler de certains, je ne suis pas le seul.
A mon dernier passage, il n'y avait pas ce panneau, un col de plus dans la musetteLes gorges du Tarn, le jour se léveLes gorgesNous arrivons à Meyrués
Un peu avant la descente sur les gorges du Tarn, le sommeil revient, courte halte au centre du village sur le gazon, arrêt a Meyrués, petit déjeuner, croissants + un chocolat délicieux et c'est reparti pour le Mont Aigoual, montée facile, peu de pourcentage.
Sergio tout neufLes panneaux de cols ont poussé par làJ'ai oublié le nom de ce site magnifique, ca y est je sais, merci Régis, l'abime de BramabiauLes Cevennes
Rencontre au sommet avec un couple de jeunes, on discute, il demande d'où on vient ? ou on va ?, la jeune fille est admirative, nous on fait les pimpins !! On en profite pour se faire photographier.
Merci a notre photographe et bises a votre charmante compagne
Dans la descente on croise un concurrent, tiens, il s'est trompé de versant, y a pas que nous qui faisons des erreurs.
Bien envie d'un petit séjour en Cévennes
Florac, une chaleur étouffante, on se restaure devant un demi, mon vélo posé contre une barrière, un abruti passe trop vite et tombe le vélo, cintre déréglé ainsi que la selle, j'ai eu peur pour le dérailleur électrique, ouf, pas trop de mal.
On irait bien faire trempetteLa vue que nous n'aurions pas du voir
On monte sur le pont de Monvert, je sais que l'on doit se diriger sur la D20. Dans le village, je vois D20 je m'engage et nous voilà parti dans l'autre sens sans le savoir, ça monte, après quelques KM longue descente, nous nous retrouvons 8 km avant Florac, grosse déception et vu la chaleur vraiment aucune envie de remonter, nous empruntons la route principale direction Mende, une route montante qui n'en finit plus, on regrette presque, mais trop tard pour faire demi tour, nous allons nous taper 20 km supplémentaires et 300 m de dénivelé en plus! et perdre notre homologation.
Un autre col inconnu pour moiBientôt l'hôtel
Arrêt à St Chély, il faut dormir dans un lit et surtout prendre une douche, ouf, un hôtel, une bonne chambre, une pizza et au lit, l'hôtelier nous a préparé le petit déjeuner a monter dans la chambre, levée prévue à 3h, on démarre a 3h30, descente sur Loubaresse mon village natal, je perds mon éclairage, Sergio évite la lampe de justesse, je me retourne, ouf, elle fonctionne encore, 2 petits colliers de fixation dans la sacoche, c'est réparé.
On monte Garabit, Sergio se plaint des genoux, il crie de douleur, je panique un peu, s'il doit abandonner, moi aussi. La douleur disparaît comme elle est venue, ouf.
La troisième nuit se termine
St Flour, descente sur Neussargues, il fait vraiment froid, on se réchauffe à la boulangerie d'Alllanche.
Col de la croix St Robert, nous sommes à 40 km de la maison ( les boules) surtout que nous savons que nous n'aurons pas l'homologation suite a notre erreur, mais on tient a finir, les jambes sont là.
Et puis la voiture est garée a Tours, elle ne va pas revenir toute seule.
Une terrasse à Giat, on se ravitaille a l'épicerie du coin. Aubusson, nous passons devant chez des cousins, pas d'arrêt ce serait trop long, enfin une belle vallée tranquille à l'ombre et pratiquement plus de bosses.
Arrêt à Jarnage, terrasse, je crois que pour la première fois de ma vie je m'enfile 2 demis, Sergio boit des panachés ou du Perrier, heureusement que l'on ne fait pas des 1200 souvent, je deviendrais alcolo.
C'est la dernière nuit, nous empruntons des routes pourries ou l'herbe pousse au milieu, pas génial pour des pneus de 23.
Notre dernier restoOn roule en plaine, il fait nuit noire, Sergio me dit, "on vient de passer un col", je le traite de fou, demi tour, ben il a raison, mdr, une voiture approche tout doucement, peut être les gendarmes, c'est une dame partie à la recherche d'une pensionnaire de la maison de retraite proche!
Mon éclairage faiblit, arrêt sous un lampadaire pour changer les piles, on entend un volet s'ouvrir, Sergio me dit, attention on ne va pas tarder a voir la voiture de gendarmerie, bingo, elle passe au moment ou nous repartons.
Le ciel s'éclaire, zut, on va y prendre, et oui gros orage à St Gaultier, 2 h d'arrêt sous un abri bus, on somnole.
La fin approche, un habitué du site velotrainer.net avec qui j'échange de temps en temps et qui réside dans le coin doit venir à notre rencontre, il consulte le blog ou mon épouse indique mes heures de passages aux contrôles, il sait ou nous rencontrer.
2 h a regarder tomber la pluie, une éclaircie, on file,
1 km plus loin des seaux d'eau, demi tour à bloc sous notre abri
Le voilà, "bonjour Mirabelle" il repart avec nous et nous offre le café en route, il a pris soin de se garer à coté de ma voiture, il sort une glacière contenant 2 cocas, 2 bouteilles de Vichy et une bouteille de Vouvray, c'est pas fini, on l'accompagne chez lui, ( inutile de se présenter à l'arrivée puisque nous n'existons plus) la douche nous attend ainsi qu'un bon repas préparé par son épouse Eglantine; bien sur la bouteille de Vouvray en guise d'apéro, et dire que quelques 2 h avant nous nous étions jamais rencontré.
Un bonjour au lecteur de mon blog qui est venu à l'arrivée nous féliciter, merci Patrick.
Bilan 1260 km, 15000 et des brouettes de dénivelé, une bonne nuit de sommeil et c'est bon, même pas mal aux jambes!
Mon erreur de parcours n'a pas permis l'homologation du brevet, malgré un bon supplément de km et de dénivelé, après une petite colère, on se dit, de toute façon le papier finira dans un classeur, donc rien a péter. Nous avons effectué une superbe balade et fait de belles rencontres enrichissantes. Parcourir plus de 1200 bornes avec Sergio, que du bonheur, un sacré équipier, sans lui, pas de 1200! Merci Sergio, c'est la premiére fois en 62 ans que quelqu'un souhaite mon annif à l'heure de ma naissance soit 4 h du matin!
Perso, je finis beaucoup moins détruit que sur le PBP, sûrement du à notre courte nuit a l'hôtel.
Récit de Sergio
Les récits de participants
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