J'attendais une belle journée pour tenter ce parcours déjà fait avec Sergio mais cette fois en couché et seul. La réussite n'est pas garantie, j'approche les 10 000 km en couché, je l'ai bien en main mais je me connais peu en montagne, avant de partir je pèse l'ensemble, 19 kg gloup!
Comme prévu ce sera difficile dans les bosses.
Mon pote Monmarcel m'accompagne sur 50 km, ensuite je n'ouvrerais plus la bouche sauf pour grignoter.
C'est parti.
Nous partons sur du quasi plat pendant 100 km, le dénivelé se fera donc sur 300 bornes, j'aurai du partir dans l'autre sens.
J'entends souvent autour de moi que le vélo la nuit c'est trop dangereux, alors que c'est tout le contraire, la nuit j'ai du croiser une dizaine de véhicules en tout, tous m'ont croisé ou doublé au ralenti en laissant une bonne distance alors que j'ai du frôlé la mort le jour du coté de Besse, je raconterais plus loin. Je possède 3 feux rouges dont 2 clignotants et un bon phare devant alimenté par ma roue moyeu dynamo.
Les routes sont complètement désertes.
La Chapelle Laurent, je me dirige sur l'aire de camping-car pour faire le plein d'eau.
Y a de plus en plus de ferrailles.
A contre jour, les montagnes du Cantal ou je passerais cette nuit.
Je descends sur Ruynes en pensant boire un coup chez Annie, malheureusement la terrasse est bondée, il me semble que c'est la fête à Ruynes, tant pis, pas d'arrêt.
Un arrêt photos à Chaliers.
Bonne nuit les copines, ce sera ma seule compagnie pour toute la nuit.
La nuit tombe sur le cirque de Mallet. Je descends sur Chaudes Aygues, encore 2 bars ouverts, mais des fêtards en terrasse qui gueulent à mon passage, pas d'arrêt.
J'arrive à Pierrefort km 220, le sommeil m'a pris au pont de Tréboul, je n'avance plus et je zigzag, il est temps de faire une pause, je passe devant la boutique d'un brocanteur avec un abri plein de vieilles choses, je repère des chaises, j'en aligne 3 et je pionce malgré des hauts parleurs qui diffusent de la musique a plein, p'tain, ils font tous la fête dans le coin, pas de réveil, le froid me réveillera bien, j'ai oublié de ranger les chaises, le brocanteur va se poser des questions et faire l'inventaire ha ha.
J'avais le moral dans les chaussettes et pensais a ce qui m'attend, finalement la forme est revenue, ouf.
J'ai passé le col de la Griffoul, ouf, ( le col de Prat de Bouc une formalité) j'ai eu du mal, j'ai fait 3 pauses, une première, rien d'étonnant, le vélo pèse 19 kg.
Demain passe l'étape Sanfloraine, j'ai bien apprécié les panneaux placés tous les km annonçant le sommet.
A Dienne, je refais le plein d'eau, j'ai un coup de moins bien, un banc me fait face, allez hop, un petit somme je suis réveillé par le froid et d'attaque pour grimper le col de Serre, le jour se lève enfin, la nuit fût longue.
J'aime bien ces panneaux du genre le conseil départemental investit, ok mais avec nos sous et ca c'est pas marqué.
Les politiques ont fermé la route qui mène direct au pas de Peyrol pour obliger à passer par le col de Serre, pourquoi? tout simplement pour passer devant le truc qui sert de bar qui à coûté des centaines de milliers d'euros et fréquenté par quasi personne, encore une grosse connerie payé par qui? hé hé.
Le truc qui sert à rien! C'est pas grave, on est là pour payer.
Je vais arrivé à Cheylade, je sais qu'il y a des travaux, je suis un peu inquiet, mais c'est bon seulement une centaine de mètres a rouler dans les cailloux.
En traversant un village il me semble avoir vu une petite boulangerie, demi tour effectivement je ne me suis pas trompé, 2 pains aux raisins vite avalés.
Une belle vue sur Apchon.
Plus de photos, j'arrive dans le Sancy par le col de la Chaumoune, je descends sur Compains, un club maillots rouges est stationné, un bonjour, j'ai su par Strava le nom de ce club, les Martres de Veyre) l'avantage de Strava on peut voir tous les cyclistes rencontrés.
J'arrive à Besse, jamais vu autant de circulation, a croire que les gens passent leur vacances dans la bagnole ( ou t'étais en vacances? ben dans ma bagnole ha ha) jusqu'à Aydat des centaines de bagnoles dont pas mal m'ont frôlé, très en colère je décide de rouler à 1m50 du bord, incroyable tous attendaient pour me doubler sans klaxonner, alors un conseil, ne roulaient plus dans le fossé à vélo.
Un superbe parcours que j'aurais du faire dans l'autre sens pour finir en plaine et surtout sans ces putains de bagnoles.
Le couché c'est bien mais pas en montagne, j'étais un peu chargé, j'ai du poser le pied plusieurs fois, jamais fait en vélo droit. Je me souviens de la côte de Chanterelle, 3 arrêts.
400 bornes et 6525 m de dénivelé, j'en ai vraiment bavé pour finir
Vive la retraite
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