Rendez vous avec Patrick, Alain et Bernard a Bellerive sur Allier pour un départ a 4h, nous sommes accueillis par Philippe, qui ne craint pas de se lever tôt pour satisfaire nos envies de km.
35 inscrits, c'est peu mais pas la même clientèle que pour les grandes Cyclosportives de 80 km!
Les candidats aux brevets sont en général pas des tout jeunes avec du poil aux pattes mais ils en ont sous la pédale, et pas de poudre de perlinpinpin dans les bidons, de l'eau avec un peu de sirop, ni ces trucs sous plastique soi disant coup de fouet qui jonchent les fossés après le passage des champions du monde.
Nous partons dans un groupe d'une douzaine, premier rond point bloqué par un poids lourd en panne, quelques centaines de m plus loin, un autre poids lourd au fossé, ca craint.
C'est parti pour une traversée du département de l'Allier que je connais assez peu, quelques nappes de brouillard désagréables, humidité sur les lunettes, on ne voit plus grand chose et nous arrivons a St Leopardin, 7h15, km 80 pour un premier contrôle, déjà quelques cyclistes devant le seul bar de la commune, pas de bol, fermé mais nous apercevons une silhouette qui s'active a l'intérieur, Patrick frappe a la porte pour demander un coup de tampon et éventuellement un café, on nous fait signe que non, faut attendre que le sol sèche après le passage de la serpillère. La porte s 'ouvre enfin, nous sommes servis par une charmante jeune fille.
C'est reparti a 4, nous formons un groupe homogène et chacun fait son boulot, le vent de face se lève, on traverse un très beau village « Apremont » classé plus beau village de France.
On est même passé a Marseille mais pas vu la mer
Hein, Alain, elle est belle la mer?
2 cyclistes de l'US Métro nous rejoignent, pas un mot, ils prennent aucun relais, de plus ils n'ont aucune sacoche, on trouve cela bizarre pour un 600 km, nous avons l'explication très vite, une voiture les suit avec 2 accompagnateurs, ils pensent peut être que c'est une course, on file, nous ne les reverrons plus, nous apprendrons par l'organisateur qu'ils devaient arriver a 6h le lendemain, paraît qu'ils ont déboulé a 7h30, bizarre!
Km 169, second contrôle, St Satur, 10h45, Patrick cherche un commerce pour le tampon, il fonce chez la fleuriste, c'est bon, nous en profitons pour casser une croute sur la place.
J'ai faim
Des Clodos
Sully sur Loire, km 240, 13h48, cette fois on boit un coca dans un bar et re casse croute, faut dire qu'Alain a toujours faim, je ne sais pas ou il y met mais il avale, surtout les bananes.
C'est reparti puis 5km plus loin, Alain demande a Patrick " et ton bidon", merde, le bidon est resté sur le comptoir, pas
envie de faire demi tour, c'est Alain qui file un de ses bidons, pas de tête ce Patrick
Nous approchons de Chambord, on commence a avoir mal aux pattes avec ce satané vent de face et on devient inquiet de voir les nuages de plus en plus noirs.
Enfin le château de Chambord, km 317, 18h ( contrôle) une photo s'impose, on pose chacun son tour puis nous cherchons pour le tampon, rien! On se décide a prendre les allées du château, on trouve une boutique et comme d'habitude c'est Patrick qui s'en charge tandis que Bernard note sur chaque carte nos horaires de passage, super organisé notre petit groupe.
Alain
Bernard
Patrick
Et Bibi
Y a des traces de fatigue
J'aperçois un avion, surement un mirage vu la fatigue
Les routes droites
Le vent souffle de plus en plus, on progresse difficilement, St Aignan, km 362 il est 20h20 et bien sur Alain crie famine, nous prenons au hasard une petite rue, chouette une pizzéria, vite fait 4 pizzas, un grand écran face a nous, je crains le pire, je suis avec des fervents de Rugby et le match ASM-Perpignan débute, Patrick serait bien resté mais nous avons encore pas mal de bornes avant d'atteindre notre hôtel a Issoudun.
Ca y est, la pluie est la, une bruine très fine qui mouille bien, on s'équipe et c'est reparti.
Que c'est loin Issoudun, nous n'en voyons pas le bout, encore 20 km puis 15, c'est interminable.
Enfin Issoudun, minuit 10 coup de bol, l'hôtel est sur notre route, une douche et au lit, apres avoir essoré et posé nos chaussettes sur le radiateur, réveil a 5h.
5h10, Patrick frappe a notre porte, j'ouvre, il est déjà casqué, y traine pas le gars de l'Allier, avec Bernard on se dépêche, nous nous retrouvons devant la machine a café et bien sur dehors il pleut, a ce moment je me demande ce que je fais la et jure que pour moi les brevets c'est fini, je me connais demain j'aurai changé d'avis.
Ces quelques heures de sommeil nous ont fait grand bien, le coup de pédale est facile, Bernard qui hier était un peu à la traine passe devant.
6h48, Lignieres, une pâtisserie fermée, la porte du labo est ouverte, c'est bon, nous achetons 2 pains aux raisins chacun et on se dirige vers le seul bistrot ouvert, l'accueil est très froid, en nous voyant trempés le proprio a du se dire, je vais avoir du ménage a faire, on s'en fout, on boit un bon café chaud.
La pluie est toujours la mais cette fois depuis notre départ d'Issoudun, le vent nous aide, quel bonheur.
Hérisson, 9h58, km 516, Alain a encore faim, cette fois c'est petit casino, il est ressorti enchanté de l'accueil de la gérante qui avait paraît-il des formes généreuses, moi j'ai pas vu, je gardais les vélos.
Un bar de quartier, on s'arrête pour un coca , tout le contraire du précédent bistrot, les patrons super gentils, ils ont rempli les bidons en ajoutant du sirop gratuitement.
On approche du pays de Patrick, le Montet ( ca monte) et ca pleut mais cette fois c'est des averses entrecoupées de soleil.
Encore 50 bornes, malgré le vent de dos, ca fait mal, nous ne roulons plus ensemble mais a 50 ou 100m les uns des autres, on se retourne souvent, heureusement, on ne voit plus Bernard, demi tour, il a crevé, c'est normal il n'est pas équipé Michelin!
Une chance que ce ne soit pas arrivé dans la nuit sous la pluie avec vent de face.
Plus que 20 km, un stop, Bernard a du mal avec ses cales, plus la fatigue et hop chute, il tombe sur le genou qui le fait déjà souffrir, je le soupçonne de souffrir en silence ( très discret il ne se plaint jamais), il remonte sur le vélo et c'est reparti.
Ca y est Bellerive, Philippe l'organisateur nous attend avec un bon ravito, ca fait du bien, c'est fini.
J'oubliais, le prix de l'engagement pour 600 bornes, 2 €
24h 01 de pédalage pour 601 km et 10h de pause, cool! On avait le temps puisque pour être validé, nous disposions de 40h.
Dénivelé 2753 m
Merci Alain et Patrick de m'avoir invité, j'ai apprécié votre compagnie.
Je ne connaissais pas Bernard qui habite du coté de St Etienne ( venu en voiture la veille), on ne risque pas de se disputer tellement il est discret, je suis pourtant sur qu'il a souffert ce qui ne l'empêchait pas de prendre les relais.
Ce soir on va bien dormir
Je pense arrêter ( non ralentir) mes sorties de vélo, ma Bribri en a un peu ras le bol!