Je devais absolument faire du long avant de me lancer sur le douze cents. La météo est au top je choisis de partir jeudi à 3h30, au lieu de tracer un parcours je copie le brevet de 600 de Clermont Fd. Muni de quoi recharger une dizaine de bidons avec 2 mini sandwichs, je trouverais le reste en route.
Je ne pensais pas avoir aussi froid, 5° au col, une chance d'avoir pris les gants longs, j'étrenne mon dernier Garmin, un etrex 35 soi disant plus fiable, premier problème après 3h30 de roulage, l'écran affiche batterie faible, chui pas dans le caca, j'ai emporté que 3 jeux de piles, je m'arrête à Pontaumur, le petit Casino est ouvert, j'aurai pu tomber plus mal, le gérant est cycliste et il cause, obligé d'écourter la conversation sinon j'y serais encore.
J'ai mis le garmin en mode guidage, je change d'écran et bizarrement le témoin d'usure des piles remonte, rien compris mais soulagé, je vais seulement traîner 12 piles jusqu'à la maison. Pour infos, les piles durent environ 12h, par contre lors du changement de piles je redémarre l'engin, le dénivelé baisse, apparemment il ne garde pas en mémoire l'altitude mais le kilométrage est bon, en fait une fois l'enregistrement fait le dénivelé correspond avec celui d'openrunner.
Ca roule super bien, position idéale pour pédaler des heures sans douleur.
Du mal à faire la photo tellement j'ai froid
Je traverse de nombreux villages sans rencontrer personne.
J'ai fait demi tour en voyant cette belle structure en acier, me souviens plus ou.
Un beau village, je devrais prendre des notes, je ne le situe plus.
De longues lignes droites, je repense à l'étape dans le Cantal, j'ai remarqué que Peter Sagan monte le pas de Peyrol à la même vitesse que moi soit 8 km/h, chui trop fort ha ha ha.
Le seul casse croûte de la journée à Issoudun, a part ce repas + mes 2 mini sandwichs à la viande de Grisons ( je suis conseillé par un Suisse, spécialiste du vélo couché, merci Laurent) et 2 pains au chocolat, comme quoi inutile de se goinfrer, la poudre Overstims dans les bidons suffiront pour me nourrir, jamais eu de sensation de faim. J'ai bu environ 10 litres.
Après Vierzon, grosse trouille, je suis sur une route ou circulent que des routiers, ils me passent en me faisant savoir que je les emmerde, ils se croisent à ma hauteur, j'ai peu de place, ouf, le calvaire aura duré 30 mn. Je retrouve des routes tranquilles pour la nuit, pas rencontré un seul véhicule de minuit à 4h. Seulement 2 petites siestes de 20 mn dans la nuit.
Agréablement surpris dans l’après midi, de nombreux automobilistes me klaxonnent en levant le pouce, marrant d'habitude c'est le majeur. Comme quoi le vélo couché ne passe pas inaperçu.
A 10 km de Lapalisse un panneau signale des gravillons, je vais être servi, en pleine nuit rouler sur une bonne épaisseur de gravillons, pas facile, un coup à gauche un coup à droite pendant 9 longs km, heureusement pas un seul véhicule rencontré.
La nuit est longue, très longue seul, parfois je me demande si je ne suis pas un peu timbré de faire ca, et pendant ce temps ma Bribri est en souci, elle ne doit pas dormir plus que moi.
Je termine ce 600 sans grosse fatigue par contre un bon mal aux genoux surement du a la position couché, ce vélo est super mais demande trop de pousser dans les bosses. Possible que je manque d'entrainement sur ce type de vélo.
Après réflexion je vais abandonner ma participation au douze cents, 15000 de dénivelé me fait douter et plus question de longue distance en vélo droit. Je viens également de me rendre compte que ma Bribri ne vit plus en me sachant sur les routes la nuit, un cycliste c'est très égoïste aussi fini de rouler la nuit, peut être en 2019 pour le PBP mais je roulerais avec des potes, plus seul.
Content de ma moyenne, un peu plus de 25 seul sans chercher a faire une perf.
Le lendemain une sortie avec les potes 120 km et 1200 de dénivelé et aucune fatigue ni mal aux genoux comme quoi le corps se régénère vite.
617 km, j'ai pédalé 24h24, temps total 29h18.
Vive la retraite