Cyclosportive La Marmotte
Au cours d'une sortie hivernale entre potes, nous décidons de participer a la marmotte, épreuve réputée qui se déroule dans les Alpes au départ de Bourg d'Oisans, par le col du Glandon 1924 m, le Télégraphe 1566 m, le Galibier 2642 m, le Lautaret en descente 2058 m et finir par la montée de l'Alpe d'Huez 1860 m, soit 174 km pour environ 4800 m de dénivelé.
Des le mois de décembre 2008 j'envoie mon engagement, un peu tôt, mais j'ai bien fait, déjà dossard 1334 ce qui m'a permis de partir dans le premier peloton.
Partis a 3, Fifi David et Bibi, nous avons loué un apparte a l'Alpe, tout confort pour 2 jours.
La nuit fut brève, comme avant chaque départ de cyclosportive, gros stress !
Réveil a 5h, petit dej copieux, et départ pour Bourg d'Oisans, descente de 14 km avec un petit coupe vent, pas froid en altitude et ciel bleu, la journée s'annonce très chaude et orageuse.
On trouve notre sas très vite et des 6h25 nous sommes sur la ligne, pas vraiment de discours avec l'entourage, que des étrangers surtout Hollandais.
J'avale une banane, 7 h le stress monte, départ donné a 7h10, nous sommes 2000 a nous élancer, un second groupe partira 20 mn plus tard et le dernier a 40 mn.
Cette année le nombre de participants est limité a 7000.
On file sur le barrage d'Allemont, léger faux plat en descente et pas trop vite 35 km/h.
Grimpette sur le barrage, petit plat de 2 km et c'est parti pour le Glandon, je surveille mon pote David 50 m devant moi en admiration devant une cycliste, j'avoue que j'ai rarement vu une cycliste aussi belle sur un vélo, et j'étais pas le seul a admirer, loin de la.
David emmène un 34x23, perso j'ai mis d'entrée le 34x27.
Au sommet, des bénévoles nous proposent de l'eau, on remplit les bidons et c'est reparti.
Descente un peu vite, on double le canon, quelques virages serrés, je conserve bien ma droite, un hollandais me double a gauche sans visibilité et se trouve nez a nez avec un motard de la gendarmerie, accident évité de justesse grâce au sang froid du motard, gros coup de gueule du gendarme ( on comprend).
Nous voilà dans la vallée, pause pipi, j'en profite pour manger mes 2 petits sandwichs au pain de mie, je dis a David file, m'attends pas, le canon en profite pour nous passer, comme quoi, on ne gagne rien a descendre a bloc.
Je me retrouve seul dans cette vallée horrible avec pas mal de circulation, puis un paquet me double, ca roule fort, il fait très chaud, je suis dans le rouge, je veux pas lâcher mais j'ai peur de le payer, je retrouve David très vite.
Enfin St Michel de Maurienne et la montée sur le Télégraphe, il fait trop chaud, mes bras et jambes coulent de sueur, j'ai peur de ne pas aller au bout, tant pis, je roule et passe devant David, je le reverrai plus.
Enfin le Télégraphe, trop de monde au point d'eau, j'ai le souvenir d'une fontaine a Valloire, bien m'en a pris, personne a la fontaine, je remplis mes 2 bidons et je repars aussitôt, le canon passe, bon sang qu'elle est belle, je la suis quelques centaines de métres puis je la sens a la peine, je double, ca monte mais ca va encore, j'arrive a plan Lachat, le Galibier se profile, malgré l'altitude il fait chaud, vent dans le dos, ca grimpe de plus en plus, mon allure ne faiblit pas, enfin le sommet, 22° a 2642 m ouf, que c'est beau mais pas le temps de faire des photos et pas d'APN dans la poche, c'est pas le jour.
Je poursuis mon rêve, faire la marmotte en 8h15, je suis dans les temps.
Descente d'enfer, je ne prends pas de risque mais c'est limite parfois, je me retrouve dans un bon groupe d'une cinquantaine, ça va très vite, je reste bien planqué au milieu.
Grosse trouille dans les tunnels, on ne voit pas grand chose avec les lunettes de soleil.
Enfin Bourg d'Oisans, petite halte pour remplir les bidons, trop chaud 39° au compteur, je me sens encore bien, c'est reparti pour l'Alpe, mais au virage 10 c'est la cata, les voyants s'allument, envie de vomir, grosse transpiration, Huez, je m'arrête au point d'eau, je vide une timbale d'eau sur le casque, cela me fait un bien énorme, malheureusement les effets s'estompent en 5 mn, j'ai rarement souffert autant sur un vélo, la sueur coule dans les yeux, je ne vois plus rien mais je continue, pancarte qui m'indique arrivée 3 km ! c'est quoi 3 km rien du tout, mais la c'est énorme, j'ai peur de ne pas les faire, je résiste, enfin je passe la pancarte Bourg d'Oisans, beaucoup de spectateurs applaudissent et encouragent, je suis complètement cuit et malgré tout je passe mon 48 et finis a fond en doublant une vingtaine de cyclistes.
Vite je regarde mon compteur mais vu qu'il décompte les arrêts je ne connais pas mon temps précisément, j'attends la parution du classement, 8h16mn, 886 ieme sur 7000, pour un retraité, bien content !
Sur la ligne de départ en plaisantant je dis a David, je ferais 8h15 et je te mettrai une heure dans la vue.
David arrive en 9h16 complètement cuit, c'était pas son jour.
Et Fifi dont c'est une première pour lui de franchir un col a plus de 2000m est arrivé en un peu plus de 10h mais presque frais.
Super week end, aucun incident, a part la fatigue, c'était le top.
Temps de passage
Départ 7h10
Glandon 9h07
Télégraphe 11h30
Galibier 13h
Bourg d'Oisans 14h10
Arrivée 15h35