Idris un cyclo rencontré sur le net est venu en Auvergne en juin il y a 4 ans pour monter le Puy de Dôme à vélo bien sur, la veille un communiqué dans la presse indique l'annulation de la montée, bravo les autorités compétentes que j'appellerai plutôt incompétentes. Il a fait le trajet Pyrénées Auvergne en train pour rien.
Bref, il m'annonce son arrivée pour cette fois le monter sans l'organisation sans déranger personne et gratos.
Le jour prévu, la météo pas terrible on reporte au lendemain et on file se balader dans le Sancy malgré la menace de pluie ( bien sur pas une goutte, normal en Auvergne la pluie est rare hi hi)
Vue sur la Croix Morand, pas très engageant on est pas des tafioles, on tente.
Je fais remarquer à Idris que des verres sont à disposition sur les fontaines, normal c'est l'Auvergne, c'est pas les Pyrénées ha ha. Les auvergnats ont le sens de l'accueil.
Le ciel s'éclaircit, ouf en fait il ne tombera pas une goutte.
Il est content, ca se voit.
Pas de pluie, on pousse jusqu'au Guéry.
Le Mont Dore, je propose de pousser jusqu'à la station, Idris ne dit jamais non, on y va.
On a même droit au soleil.
Idris est un vrai guerrier, pas de pédales auto, pas de cuissard ni de maillot de vélo, il se déplace en train, il arrive d'Italie après avoir enchaîné un tas de cols dont le Stelvio avec sacoches et sac à dos, il a eu droit a la pluie, la grêle et le froid, 2 jours en Auvergne, il est reparti dans le Jura monter le Grand Colombier, il revient à Issoire faire l'étape du tour Issoire St Flour ( plus de 4000 de dénivelé) il repart dans ses Pyrénées ensuite pour descendre du train avant d'arriver chez lui pour aller monter l'Aspin ( il est fou). Et avec un vélo qui passe les 10 kg sans les bagages.
Dans un col j'ai vainement essayer de le larguer. Pffffffffffffffff
Parfois je pense aux lapins crétins fiers d'avoir fait une course de 60 km sur le plat ha ha.
J'ai oublié, il tourne uniquement à l'eau pure.
On a passé tous les cols sans brouillard.
Le rocher de l'Aigle.
On boit un coup à Besse.
Le lendemain, debout 5h pour monter le Puy de Dôme, on part tôt afin de ne rencontrer personne, on se gare à proximité, aprés 50 m de vélo, il pleut, aie aie, ouf la pluie cesse après 2 mn.
Je laisse Idris au pied, pas envie de monter dans ce brouillard, il mettra 28 mn, chapeau!
Au sommet un brouillard à couper au couteau. Photos Idris.
Le temps qu'il monte j'ai fait le col de Ceyssat pour ne pas me refroidir, je reviens et je croise 2 cyclos qui redescendent du sommet. La route est interdite aux cyclistes ok, ca peut se comprendre lorsque le train est en circulation mais tôt le matin, je ne vois pas le problème.
Encore un autre.
J'avais préparé un beau parcours, c'est sans compter sur une route barrée, on passe le panneau route barrée en se disant à vélo on va bien passer, ben loupé!!!!! demi tour.
Dernier col auvergnat pour Idris.
Je ne sais pas comment il fait pour enchaîner toutes ces journées de vélo avec en plus les horaires de train à respecter, c'est un extra terrestre, de plus il est sans stress, cool cool.
J'attends de connaitre son dénivelé total de ses quelques jours de vacances. ( pas de risque de le trouver sur une plage a se faire dorer la pilule hi hi)
Je crois qu'il est plus connu que Macron, il a reçu un commentaire sur Facedebouc d'une jeune fille qui était étudiante avec lui ( pas vu de longtemps) la nana dit, je t'ai croisé au pied du Puy de Dôme, incroyable! Ce matin en gare de de Clermont, un mec l'apostrophe, t'es pas Idris? ha ha, il a failli en louper son train. Il est reconnu par son blog Velomontagne.
Bonne route Idris.
Vive la retraite